Il s'agit d'une enquête sur les bien doués, c'est-à-dire les enfants ayant des facilités intellectuelles. L'objectif est de savoir dans quelle mesure le classement des enfants, opéré très tôt, d'après un examen psychologique, permet-il de formuler un diagnostic valable sur leurs aptitudes ? Autrement dit, l'avenir allait-il confirmer ou infirmer le classement obtenu dans l'enfance, et la réussite future était-elle dans la dépendance de qualités initiales, décelées très tôt ? Cette enquête étudie donc, sept ans plus tard, les enfants les mieux classés au test en 1944, ainsi qu'un groupe témoin, choisi parmi ceux qui se classaient au centre de la distribution, les "moyens". L'avenir respectif de ses deux groupes est comparé. Ces enquêtés sont devenus des jeunes gens dont l'âge varie entre 13 et 19 ans, certains étant encore à l'école primaire, d'autres dans l'enseignement technique ou secondaire, certains déjà dans l'enseignement supérieur et enfin d'autres déjà au travail. Cette recherche s'est trouvée scindée en deux moments distincts : la valeur scolaire des enfants dans l'enseignement du 1er degré (= primaire), et ensuite, pour ceux qui les fréquentaient, dans l'enseignement du 2e degré (= secondaire) ou dans l'enseignement technique. L'objectif final est de s'assurer, a posteriori, de la validité du test et de déterminer dans quelle mesure il apportait une discrimination des enfants, conforme à celle qu'opère la suite des études, ou même la première installation dans la vie. Dans les cas de discordance, l'ensemble des causes physiques, caractérielles, familiales ou sociales, susceptibles d'expliquer l'échec ultérieur d'un enfant bien doué au départ sont évoquées. L'échantillon se compose de 6453 individus lors de la première phase et de 1605 jeunes lors de la seconde. Les chefs d'établissement ou maîtres d'écoles ont rempli les bulletins d'enquête concernant chacun des élèves.
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