L'enquête vise à étudier le rapport entre l'hommes et les blattes dans le milieu urbain.
En réponse à l'appel d'offres "la ville au risque de l'écologie", une équipe pluridisciplinaire associant les écologues de Rennes, spécialistes d'une espèce d'insecte qui vit uniquement en milieu urbain, Blattella germanica, à des géographes du laboratoire Strates soucieux de la réintroduction de la question de la nature dans la géographie urbaine, engage en 1993 une recherche interdisciplinaire. Le rapport homme-blatte a une importance décisive dans l'inégale réussite des désinsectisations, l'enquête permet de traiter les aspects humains de ce problème. Pour les géographes, l'analyse des représentations et des pratiques à l'égard d'une espèce dont le"milieu naturel" est urbain est apparue comme une occasion de mettre à l'épreuve leur ambition de réintroduire la dimension naturelle dans la géographie urbaine. Cette étude est conduite auprès des citadins, des associations et des services techniques municipaux. Une centaine d'entretiens sont réalisée dans les villes de Paris, Lyon et Rennes auprès des habitants de quartiers aux morphologies diverses sur le plan social et architectural.