Cette étude concerne les femmes face au divorce.  Elle doit conduire à reconstituer la vie matrimoniale des divorcés dans l'après-divorce (en interrogeant des divorcés avec mais aussi sans enfants, pour une meilleure compréhension des évolutions). L'objectif principal de cette enquête est d'estimer le nombre de femmes qui désirent faire appel aux CAF pour recouvrer les impayés, mais aussi d'observer pour quelles raisons et dans quelles circonstances les créancières répugnent à se retourner contre leur ancien conjoint,  renonçant ainsi aux ressources prévues pour couvrir les dépenses de leurs enfants. L'impuissance du législateur provient donc de la grande complexité de situations, dont les composantes financières ne sont que les éléments les plus apparents. En 1985, les statistiques de divorces présentent en France des lacunes si graves qu'on ne connait même pas précisément le nombre de divorces jugés chaque année, ni celui des enfants concernés. De ce fait, on ignore la proportion dans laquelle les divorcés se sont engagés dans une nouvelle vie de couple à la suite d'un remariage ou en union consensuelle, et la proportion dans laquelle ils ont des enfants de cette nouvelle union. L'échantillon se compose de 2 300 femmes séparées ou divorcées, qu'elles vivent seules ou avec un nouveau conjoint au moment de l'enquête